À PROPOS
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“La vie donne parfois l’occasion de rencontrer des personnes dont on aime le travail et parfois même, de travailler avec elles. Cela faisait déjà plusieurs années que j’avais l’occasion d’apprécier le talent de Pascal Blua sur les pochettes de nombreux disques, mais aussi sur des affiches de concerts et d’évènements. J’avais été frappé par la modestie générale de l’artiste qui me semble être toujours un signe d’intelligence et de talent ; une capacité à se mettre au service de l’œuvre en y tenant sa juste place, à la sublimer tout en se faisant presque oublier. N’importe quel musicien rythmique vous apprendra que c’est précisément tout l’art de son commerce. Et c’est peut-être parce que je suis bassiste de formation que je me suis reconnu dans le travail de Pascal. Oh, bien sûr, chaque disque dont il a réalisé la pochette aurait pu exister sans lui – mais en est-on bien sûr ? Pour ce qui me concerne, je sais pouvoir répondre par la négative. Mon album n’aurait pas été ce qu’il est sans lui et sans son travail sur les belles photos de Jean-Fabien Leclanche, qui m’a tiré le portrait devant le Pop In, rue Amelot en couverture, a photographié les abords du canal de l’Ourcq au dos, et de la photo intérieure de Wallendorf prise dans les toilettes du Chair de Poule, rue Saint-Maur. Le Pop In, le Chair de Poule et le canal, mon triangle des barmaids.
Cette pochette, c’est sans doute celle que j’aurais aimé faire si mon talent était visuel. Mais n’étant qu’un modeste auteur de chansons, il me fallait un complice et des yeux. En musique comme en graphisme, même dans la démesure, il faut avoir un certain sens de la mesure et de la place que l’on occupe. Et Pascal Blua a sans conteste trouvé la sienne, et la mienne par dessus le marché.”
Antoine Bourguilleau
Joseph Fisher