À PROPOS
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Je me souviens très clairement de notre rencontre avec Pascal Blua. D’abord avec son travail, quand à l’époque de notre premier EP, notre label Kwaidan Records nous a proposé de collaborer avec lui. L’excitation ressentie en découvrant son site, ses pochettes, son talent et son goût qui nous parle instantanément. Ça devenait réel, on allait avoir la chance de travailler avec quelqu’un qu’on admirait déjà ! La rencontre ensuite, dans le 18e au label, où on découvre aussi que l’on va probablement très bien s’entendre. La discussion à bâtons rompus où l’on s’échange nos références et chocs esthétiques respectifs, en vrac et dans le désordre : Saul Bass, les pochettes Blue Note, Chris Marker, la banlieue parisienne, les Clash ou encore notre amour de la belle typo…
Un peu moins d’un an plus tard, pour l’album, on envisage et on tourne autour de plusieurs idées graphiques, le disque mélange des chansons d’amour et d’autres franchement politiques et revendicatives. Après des discussions passionnantes et plusieurs pistes envisagées, Pascal nous aide à trancher : le feu sera le dénominateur commun, pour la passion autant que pour la flamme de la contestation.
L’objet final doit tout au talent graphique de Pascal. Humble hommage parfaitement ambiguë, mêlant les allumettes de l’artiste Raymond Hains à la foule de la pochette du Black Market des Clash, les aplats rouges et jaunes qui attrapent l’œil instantanément (clin d’œil au Sketches Of Spain de Miles Davis), la phrase mise en exergue qui annonce la tonalité du disque et même, ultime coquetterie, le coq français qui crie au monde que oui, malgré tout : “It’s gonna be alright” !. Nous sommes très fier.e.s de cette pochette et de ce disque, résultat de rencontres qui, toutes à leur manières, ont contribuées à la densité et à la beauté du résultat final.
Merci beaucoup Pascal, pour ton talent d’abord, mais aussi pour ton amitié et pour la foi que tu as eu tout de suite en notre musique. Merci aussi bien sûr à Fred et Marc qui ont eu bien raison en rendant possible cette rencontre.
Martin Gilloire (The Mercurials)
Avril 2025